Article mis à jour le 04 juin 2024
Les activités humaines ont des conséquences sur l’environnement. En réponse à la dégradation environnementale occasionnée par nos modes de vie et de consommation, les entreprises doivent aujourd’hui intégrer le développement durable au cœur de leur stratégie. De plus, la réglementation se renforce pour que les entreprises deviennent de véritables acteurs en matière d’environnement. Si les emballages assurent des fonctions du produit, ils sont désormais au centre des enjeux environnementaux.
SOMMAIRE
La loi anti-gaspillage
Le jeudi 30 janvier 2020, le Sénat a adopté à l’unanimité le projet de loi anti-gaspillage. De nouveaux objectifs sont formulés dans cette loi pour les prochaines années, particulièrement pour lutter contre le gaspillage. En ce sens, elle tend à transformer notre économie linéaire (produire, consommer et jeter) en une économie circulaire. Une économie circulaire vise à produire de manière durable : limiter la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Cette loi se décompose en 5 grands points :
- Sortir des plastiques jetables
- Informer les consommateurs
- Limiter le gaspillage et développer le réemploi solidaire
- Lutter contre l’obsolescence programmée
- Produire de façon responsable
L’objectif zéro plastique
Les emballages individuels ou encore les couverts en plastique, sont pratiques mais menacent notre planète. Les déchets plastiques qui couvrent nos plages et polluent nos océans témoignent des limites de notre mode de production et de consommation actuel. Pour la plupart d’entre nous, le plastique est omniprésent dans notre quotidien : bouteilles de shampoing ou de lessive, flacons démaquillants et tubes de crème solaire, bouchons, …
L’agroalimentaire et la cosmétique font partie des secteurs les plus utilisateurs de plastique. Conscientes de l’urgence écologique et soucieuses de la préservation et du respect de l’environnement, de plus en plus d’entreprises s’impliquent dans le combat du zéro plastique. Par exemple, Sodebo a supprimé ses fourchettes en plastique à usage unique dans leurs box et salades-repas. De même, Fleury Michon propose des plats cuisinés emballés dans du bois pour diminuer les contenants plastiques.
Une fin progressive du plastique jetable
Pour atteindre l’objectif de l’emballage sans plastique, l’interdiction de son utilisation va être progressive. D’ici 2040, la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique va être interdite en France. Depuis le 1er janvier 2021, les pailles, couverts jetables, couvercles des gobelets à emporter et tous les objets en plastique oxodégradable sont interdits. À partir du 1er janvier 2022, le suremballage plastique des fruits et légumes frais de moins de 1,5 kilogrammes sera interdit. Les sachets de thé et de tisane en plastique non biodégradable seront également interdits à la vente. En 2024, il sera interdit de vendre des dispositifs médicaux contenant des micro-plastiques. Puis, en 2026, il sera interdit de vendre des produits cosmétiques rincés, tels que les shampoings, gels douche, démaquillants, contenant des microplastiques. Ils sont déjà interdits depuis 2018 dans les cosmétiques exfoliants et gommages.
Le plastique végétal ou recyclé : la réponse au zéro déchet ?
Désormais, les emballages doivent être conçus et développés en tenant compte de l’impact environnemental. Flacons rechargeables, piluliers d’origine végétale 100% recyclable, papiers et cartons certifiés FSC… Les initiatives des marques se multiplient en faveur de l’environnement. Le FSC (Forest Stewardship Council) est un label environnemental. Il assure que la production de bois ou d’un produit à base de bois est issu de forêts gérées durablement.
Le plastique végétal est une alternative au plastique à base de pétrole. Fabriqué à partir de résidus de cannes à sucre, il permet de diminuer les émissions de CO2 lors de la fabrication. Caudalie l’a adopté pour leurs tubes et a choisi du papier et du bois FSC pour leurs packs, leurs capots bois et leurs brochures. Dans le secteur des compléments alimentaires, Boutique Nature a été précurseur dans cette démarche. Le groupe Léa Nature, les Laboratoires COPMED ou encore la marque Vitall+ utilisent autant que possible du plastique végétal ou recyclé pour leur pilulier, flacon, tube, emballage… Également, Nat&Form propose un pilulier en carton 100% recyclable au couvercle en matière végétale. De plus, la marque soutient financièrement des associations qui agissent pour la défense de l’environnement et la protection animale. Mais aussi, chez L’Oréal, 100 % des emballages plastiques seront rechargeables, réutilisables, recyclables ou compostables d’ici 2025.
Le vrac pour réduire les emballages
C’est certain, acheter en vrac permet de limiter les emballages inutiles et de réduire au mieux les déchets. Pour passer au vrac et se rapprocher au zéro déchet, les rayons dans les supermarchés et les épiceries spécialisées
dans le vrac se sont multipliés. Outre ses bienfaits sur la réduction des déchets plastiques, le vrac permet de consommer des produits bruts, rarement transformés et de faire des économies (notamment sur le prix de l’emballage). Depuis janvier 2021, il est possible d’apporter un contenant réutilisable dans les commerces de ventes au détail. Adopté dans l’alimentation, il s’étend de plus en plus aux produits cosmétiques et ménagers. Les entreprises L’Intendance, Le drive tout nu, CoZie, Bocoloco, mettent en avant leur épicerie vrac, que ce soit de l’alimentation, au savon en passant par les produits pour la maison.
Vers un consommateur mieux informé
Parallèlement à une harmonisation de la couleur des poubelles, la loi anti-gaspillage définit différentes mesures. Elle favorise le tri des déchets et le rend plus efficace.
La disparition du point vert
Le point vert, très répandu, va disparaître progressivement en 2021. Jusqu’à ce jour, sa signification était souvent confuse pour les consommateurs. Effectivement, ce logo ne signifie pas que le produit est recyclable, mais que l’entreprise participe et finance au dispositif de collecte, de tri et de recyclage des emballages ménagers.
La présence d’un logo unique
Le logo Triman, né du Grenelle de l’environnement, est entré en vigueur en 2015. Il indique au consommateur que le produit ou l’emballage peut être recyclé. Il doit donc être trié ou rapporté dans un point de collecte et ne doit pas être jeté dans le bac à ordures ménagères. Déjà obligatoire, il pouvait être mentionné sur le produit, la notice ou l’emballage, ou de façon dématérialisé (site internet). Désormais, ce logo sera obligatoire sur les produits ménagers, leurs emballages, ou sur les documents fournis avec le produit. Les modalités de tri seront également signalées.
Les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui dérèglent le fonctionnement hormonal des organismes vivants. Ainsi, ils peuvent entraîner des effets néfastes sur la santé et l’environnement. À partir de 2022, les consommateurs devront être informés sur la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits.
La lutte contre le gaspillage
Tous les ans, de grandes quantités d’aliments et de médicaments finissent à la poubelle, dans la nature ou au fond des placards. Elles présentent des risques pour la santé et l’environnement. D’une part, concernant les médicaments, les conséquences d’une automédication ou d’un surdosage sont dangereuses. Il est important de rappeler aux consommateurs la nécessité du « bon usage » d’un médicament, ou encore d’un complément alimentaire, ses éventuels contre-indications et effets indésirables. D’autre part, le gaspillage des aliments et des médicaments a également des effets néfastes et pollue notre environnement. Ainsi, sans tarder au cours de l’année, lorsque la forme le permettra, certains médicaments pourront être vendus à l’unité.
Toujours pour lutter contre le gaspillage, les grossistes auront l’obligation de donner leurs produits alimentaires invendus aux associations. En parallèle de la date de péremption, une mention précisera au consommateur jusqu’à quelle date le produit est consommable.
Les entreprises s’engagent pour l’environnement
Dans un souci de respect de l’environnement, des entreprises s’engagent. À titre d’exemple, Le laboratoire Lescuyer propose des colis avec des matériaux naturels et écologiques : le carton est fabriqué essentiellement en papiers recyclés et recyclables, le papier de calage des produits est biodégradable et compostable. Dans la même démarche, l’entreprise Zao Make Up propose des packagings en bambou et remplace le carton par des pochettes en fibre de bambou pour emballer ses produits. Ainsi que la gamme Phytominéraux de Nutergia est membre du « 1% for the planet ». De ce fait, elle reverse 1% de son chiffre d’affaires à des associations environnementales.
Et vous, quelles sont vos démarches à venir pour réduire votre empreinte carbone et tendre vers le zéro déchet ?